Papa, nouă sommes le 4 avril
aujourd'hui je te raconte
une journée de printemps
quand tous les gens s'accomplissent
les perce-neiges coûtent beaucoup moins chers
que dans l'année où tu es parti
en avalant sa dernière larme
maman dit avoir rêvé de toi
dans le verger
derrière la maison
tu dormais sous le prunier
planté le jour de ma naissance
tu avais dit que le 4 avril
donne un sens à ton existence
et que Dieu t'avait béni
je ne sais pas combien
il a été sincère avec toi
vu qu'il t'a brisé
le tronc
quoi te dire de plus...
la photo sur le chevet
de la chambre d'amis
je l'ai encadrée de larmes
qui couleront incessamment
vers l'âme
au-dessous du puits
veille le soleil
il a beaucoup trop
de sang dans le regard
et semble triste et affamé
sache que
plus personne ne dort
dans ton lit deux places
sans toi
nous ne sommes plus nous-mêmes
toutes les choses sont petites
hasardeusement ou non
Dieu regarde et se tait
à présent c'est moi celui qui
s'épuise à la maison
le silence est effrayant
parfois
je monte dans le grenier
regarder le portail
à travers les failles des tuiles
mais rassure-toi je l'ai laissé entrouvert
pour le jour où tu reviendras
me souhaiter
Joyeux anniversaire!
poezie de Teodor Dume din Carte: Quand les invers traversent la rude. Edițions: Stellamaris, France 2019, traducere de Amalia Achard
Adăugat de Teodor Dume
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